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Actualités octobre 2020 Savela chez Olympique de Marseille Fondation en collaboration avec ADIE
Interview de Véronique TAY, fabrication artisanale et vente de jus de fruits naturels.
Après un parcours professionnel au service des autres dans les EHPAD, puis a domicile, Véronique a souhaité se lancer en 2017 dans une activité qui lui tenait à cœur : la fabrication et vente de jus de fruits naturels avec des recettes issues de sa grand-mère togolaise.
La crise et l’arrêt de son activité lui ont permis de repenser son modèle économique et aujourd’hui elle a développé le concept Savela Food en proposant en plus à la livraison et à emporter des accras, des pastels et des samoussas, réalisés à partir de produits frais achetés aux producteurs locaux.
Quel a été le déclic pour monter votre boîte ?Je suis issue d’une famille de commerçants au Togo, où j’ai tenu une galerie d’art et créé mon entreprise de vente de pagnes. A mon arrivée en France en 1995, j’ai passé une formation d’auxiliaire de vie sociale puis d’aide soignante et j’ai exercé de nombreuses années au service des autres, notamment en EHPAD et à domicile. Suite à une opération et une inaptitude pour exercer à nouveau, j’ai décidé de me lancer coûte que coûte dans l’entrepreneuriat, et de mettre mes qualités à mon service, en développant un savoir-faire appris de ma grand-mère : la fabrication de jus de fruits naturels. Mon parcours n’a pas été simple car je n’avais pas d’expérience dans ce domaine et j’ai dû me battre pour convaincre beaucoup de monde avant de pouvoir me lancer !
Grâce aux soutiens reçus, j’ai créé ma micro-entreprise en 2017, je fabrique et vend dans mon local des jus de fruits naturels (gingembre-ananas, banane-ananas, duo de citrons, hibiscus) aux professionnels et particuliers.Comment la crise sanitaire vous a t-elle poussée à repenser votre activité ?
J’ai cessé mon activité pendant la crise car mes clients sont pour beaucoup des restaurateurs. J’ai pu bénéficier des aides de l’état qui m’ont permis d’honorer mes charges dont le local. Vers la fin du confinement, j’ai développé un service de restauration à emporter et en livraison en proposant des accras, pastels et samoussas afin de diversifier mon activité. Pour les matières premières, je me fournis auprès des producteurs locaux directement sur le marché.
Quelles sont vos attentes à court terme en termes de reprise d’activité et de soutien ?
Aujourd’hui, j’ai beaucoup de projets : la certification en bio de mes boissons est en cours (elle avait commencé avant le confinement), j’aimerai aussi développer la partie restauration en proposant une prestation traiteur aux entreprises. Enfin, je souhaite également augmenter ma capacité de production en faisant fabriquer en usine, ce qui me permettrait d’étendre mon réseau de revendeurs et d’augmenter la DLC de mes produits.